En réponse aux promesses non tenues faites par les gouvernements de faire avancer les droits humains, l’égalité, le développement et la paix pour toutes les femmes, plus de 95 organisations féministes de plus de 36 pays dans le monde appellent à une Grève Mondiale des Femmes a l’occasion de la Journée internationale de la femme (8 mars 2020). Sous le thème “Si les femmes s’arrêtent, le monde s’arrête”, la grève appelle les femmes des quatre coins du monde à arrêter ou à ralentir leur travail formel ou de soins et à se rassembler pour revendiquer les droits humains des femmes.
“Le 8 mars, nous forgerons une alliance pour défendre et récupérer le pouvoir collectif des femmes pour revendiquer nos droits humains”, explique Fatima Burnad, fondatrice de la Society for Rural Education and Development et membre du Conseil régional du Forum Asie-Pacifique sur les femmes, le droit et Development (APWLD), un réseau d´organisations féministes qui a lancé la grève de cette année. “Les femmes se retireront du travail formel et des soins. Nous ne ferons pas les travaux ménagers, la responsabilité domestique et, si nécessaire, demander aux partenaires masculins et alliés de faire preuve de solidarité en prenant sur les responsabilités à la maison, la famille et la communauté. Nous réunirons des femmes et des alliés queer dans no réseaux et communautés pour marcher, pour parler et pour se réunir”.
Nous célébrons 25 ans depuis les engagements pris par les gouvernements du monde en faveur des droits des femmes lors de la quatrième Conférence mondiale pour les femmes de 1995, connue sous le nom de Programme d’action de Beijing. Pourtant, l’oppression structurelle contre les femmes- que ce soit le patriarcat, le néolibéralisme, la mondialisation, le militarisme, le fondamentalisme ou la destruction de l´environnement, persiste dans le monde entier:
- Les femmes et les fille continuent d’exécuter plus des trois quarts du total des travaux de soins non rémunérés, tandis que le travail domestique est généralement sous-payé et exécuté dans des conditions de travail précaires.
- Partout dans le monde, les femmes reçoivent 63% du montant versé aux hommes. Il faudra 202 ans pour combler l’écart salarial mondial.
- 70% des femmes ont subi des violences physiques et/ ou sexuelles de la part d’un partenaire intime au cours de leur vie.
- 80% des personnes déplacées par le changement climatique sont des femmes.
A la lumiere de ces inégalités stupéfiantes, de l’Argentine à l’Indonésie, de la Serbie au Canada et du Pakistan à l’Ouganda, les mouvements sociaux, les communautés et les organisations du monde entier ont approuvé la grève, unissant les femmes dans la solidarité mondiale pour agir et relier leurs luttes contre les inégalités systémiques.
“En tant que travailleuses domestiques, nous appelons les femmes qui ont subi des violences et du harcèlement au travail et qui ont été exploitées de nombreuses manières, à défendre leurs droits, et celles qui n’ont pas subi de tels abus, à se mobiliser par solidarité”, déclare Ida LeBlanc, présidente de l´Union nationale des employés de maison de Trinidad Tobago et membre du Réseau international pour les droits économiques, sociaux et culturels, Réseau-DESC.
Les demandes communes des femmes en grève se reflètent dans une déclaration politique que contient les demandes de transformations structurelles: travail décent et salaire décent; mettre fin à la violence sexiste; juste l’accès aux ressources, au pouvoir et aux opportunités; souveraineté alimentaire pour tous et justice climatique.
Afin de modéliser efficacement la Grève Mondiale des Femmes 2020, son site Web fournit aux participants et partisans des ressources en cinq langues, y compris une liste d’événements, des ressources sur la façon de faire grève, un kit de campagne téléchargeable multilingue, une galerie de photos et la déclaration politique en 8 langues.
Qui nous sommes
La demande d’une grève mondiale dirigée et détenue par des femmes a été déclenchée par des féministes, des syndicalistes et des militantes lors de l´Assemblée générale du peuple qui s´est tenue en 2015 à New York. Cet appel à une grève mondiale des femmes le 8 mars 2020 a été lancé par le Forum Asie- Pacifique sur les femmes, le droit et le développement (APWLD), un réseau de premier plan d´organisations féministes et d´activistes de terrain en Asie et dans le Pacifique.
Réseau-DESC - Réseau international des droits économiques, sociaux et culturels, relie les luttes à l’escalade de la grève mondiale des femmes au niveau mondial. ESCR-Net est un réseau mondial qui promeut la solidarité et l’action collective pour faire avancer un mouvement mondial pour la justice sociale, et réunit 298 organisations, mouvements sociaux et défenseurs de 77 pays dans cinq régions.
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Les demandes de presse:
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Esther de la Rosa, edelaroa@escr-net.org (New York. Anglais et espagnol)
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